Inventé dans les années 1970, le code-barres est désormais présent sur tous les emballages de n’importe quel produit. Il permet d'identifier les articles de manière unique.
Ainsi, vous pourrez connaître l'origine des produits que vous achetez directement en magasin. Il est composé de données numériques sous forme d'un symbole constitué de barres et d'espaces.
Le premier produit doté d'un code-barres scanné à une caisse est un paquet de gomme à mâcher de la William Wrigley Jr. Company, le 26 juin 1974 en Ohio aux États-Unis.
Quelques années plus tard est apparu le QR Code. Surfant sur les avancées technologiques, celui-ci est notamment utilisé via smartphone dans différents domaines. Même s'il n'a pas encore été utilisé à son plein potentiel, le QR Code, pourtant relativement récent pourrait déjà être menacé car l’heure est à la révolution génétique!
En effet, les chercheurs de l'université de Washington et de Microsoft Research sont en pleine invention. D’après les idées décrites dans Nature Communications, ils ont l’intention de coder des informations sous forme d’ADN.
Théoriquement, il pourrait s’agir d’une idée de génie puisque les informations pourraient être conservées plusieurs millions d’années.
Cependant, un fossé sépare la théorie de la réalité. D’après Kathryn Doroschak, bio-informaticienne à l'université de Washington et auteure principale de l'étude "Les méthodes existantes sont encore compliquées et nécessitent l'accès à un laboratoire, ce qui exclut de nombreuses applications dans le monde réel".
Pour simplifier la procédure, le système "Porcupine" (porc-épic, en français) se base sur des fragments d’ADN prédéfinis encodés sur 96 "molbits", des bits moléculaires. Ces molbits peuvent par la suite être mélangés pour créer de nouveaux marqueurs moléculaires.

Ce système peut produire plus de 4 milliards d’étiquettes uniques et très fiables.
Ces brins pré-synthétisés permettent de réduire notoirement les coûts, ce qui rend le système accessible pour des applications grand public.
Et comme toute invention qui tient ses promesses, ce marquage ADN présente de nombreux avantages. Le premier étant la taille des étiquettes, "un milliard d'étiquettes peuvent tenir dans un seul millimètre carré", rapporte Jeff Nivala, de l’université de Washington.
Il serait donc possible de les introduire là où il serait impossible de coller des étiquettes classiques.
En plus d’être quasi- invisibles, ces étiquettes high-tech ne peuvent être ni trafiquée ni détectés. "Elles sont donc idéales pour suivre des articles de valeur et protéger les marchandises contre les contrefaçons, poursuit Jeff Nivala. On pourrait aussi utiliser un tel marquage moléculaire pour suivre les bulletins de vote des électeurs et empêcher toute falsification lors de futures élections".
Ce marquage révolutionnaire n’est pas seulement destiné à des fins commerciales ou politiques, de nombreuses applications dans différents domaines sont envisageables.
L’application potentielle en médecine pourrait consister en la création de bases de données contenant tous les ADN connus sous la forme de code-barres, afin de faciliter l'identification de virus ou de bactéries présents chez un patient. Il serait aussi possible de déterminer des anomalies chromosomiques, souvent causes de maladies génétiques, en comparant le code-barres d'un chromosome sain à celui d'un patient.
La solution serait donc de visualiser individuellement chaque chromosome d’une seule cellule. Cette technique pouvant être réalisée par la nouvelle technologie du marquage ADN, reste, pour le moment, irréalisable avec les autres technologies de séquençage, mais au vu du progrès de la science, cela ne saurait tarder.