“Le football est un jeu simple rendu compliqué par des gens qui n’y connaissent rien” disait l’ancien entraineur de Liverpool dans les années 1970, Bill Shankly.

Dirait-il la même chose aujourd’hui alors que son équipe est championne d’Europe en titre et probablement futur championne d’Angleterre après 30 ans de disettes? Pas sûr.

En effet, si le club de la Mersey est aujourd’hui une véritable machine de guerre, il le doit en partie à certaines personnes qui ne connaissent, à la base, pas grand chose au Football mais tout de la Data Science.

Parmi eux Michael Edwards, ancien analyste et directeur sportif du club, Ian Graham, directeur de département “Recherches” du club, Tim Waskett (Astrophysicien) et Will Spearman (Docteur en philosophie) membres de l’équipe Data Science du club, ainsi qu’à Fenway Sports Group, propriétaire du Liverpool FC, entreprise réputée dans l’utilisation de la Data notamment pour la franchise de Baseball qu’elle détient.

Cette équipe de choc avec l’aval et l’appui de l’entraineur des Reds (surnom des joueurs de Liverpool), Jürgen Klopp, a mis en place toute une stratégie basée sur la data science pour permettre aux joueurs de mieux quadriller le terrain.

Lors d’une conférence, Tim Waskett a affirmé qu’en combinant les données des matchs et les données de suivi des joueurs, l’équipe peut comprendre comment chaque action sur le terrain a un impact sur la probabilité qu’elle marque un but (Expected goals).

“L’équipe en rouge est Liverpool et les zones en rouge sont les endroits où ils peuvent se rendre plus rapidement que les joueurs en bleu. Tout est transformé en probabilité de but et cette valeur, 1,3%, est la probabilité qu’un but soit marqué avec le balle dans cette position dans les 15 prochaines secondes” a analysé Waskett.

Ces informations complexes traitées par l’équipe de Data Science sont analysées et placées dans une plateforme qui donne un avantage à Liverpool sur les concurrents qui n’ont pas encore développé une telle pratique.

Grâce à l’analyse de ces données, mise en pratique sur le terrain par l’entraineur Jürgen Klopp, Liverpool avance des chiffres standards bien loin de ses concurrents: L’équipe a concédé au moins sept buts de moins que toute autre équipe de Premier League cette saison et n’a concédé que 55 tirs cadrés soit 10 de mieux que Chelsea, et 15 de mieux que Manchester City.

La volonté de Liverpool d’utiliser la Data Science va encore plus loin que son utilisation sur le terrain. En effet, les recruteurs de Liverpool l’utilisent également pour le recrutement de futurs joueurs, où les performances des joueurs visés sont analysés. C’est ainsi que Mohamed Salah et Naby Keita notamment ont pu être recrutés.