Le Covid-19 Maghreb Bootcamp a tenu toutes ses promesses.

Entre le 25 et le 27 juin, des dizaines de startups maghrébines se sont affrontées pour remporter les 3 prix du prestigieux jury de la compétition. Mais le haut niveau affiché par ces startups a obligé ce dernier à consacrer 4 startups: Speetar de Libye, Makelti d'Algérie, ICompass de Tunisie et AioxLabs du Maroc,

Focus sur cette dernière avec les premières impressions de son COO, Soulaimane Lahrech (Vidéo ci-dessous).

AIOX LABS: Une rencontre entre deux mondes

Derrière la création d'AIOX LABS se cache la rencontre entre deux mondes, celui de la recherche en Intelligence Artificielle (I.A) porté par d'éminents professeurs et de deux passionnés d'I.A issus du monde de l'entreprise.

En effet, la startup a pour objectif d'apporter en tant que plateforme de services, aux moyennes et grandes entreprises, la possibilité de tirer parti de l'IA pour résoudre efficacement des problèmes complexes.

"Ensemble, on a pu créer des synergies et réaliser un véritable transfert technologique du monde de la recherche fondamentale à celui de la création de produits dédiés aux entreprises et aux organisations" explique Soulaimane Lahrech COO & Head of delivery d'AIOX LABS à Gomytech avant de poursuivre: "Au gré des différents évènements comme celui-ci et des rencontres avec différents clients, on a expliqué cette vision et prouvé que nos produits avaient de l'avenir".

Pour ce faire, la startup applique les meilleures pratiques et standards internationaux en matière d'I.A à la réalité du terrain en Afrique, qui est totalement différente par rapport à d'autres continents.

Un écosystème marocain des startups "qui a beaucoup de potentiel"

Interrogé sur l'écosystème des startups au Maroc, Soulaimane Lahrech affirme que celui-ci a beaucoup de potentiel et compte de nombreux talents. "Elles ont généralement beaucoup de mal à rencontrer leur premier client ou à structurer leur entreprise de manière adéquate" affirme-t-il, ajoutant cependant que cet écosystème des startups marocain n'a rien à envier à celui d'autres pays, réputés plus avancés en la matière.

"Ces startups ont simplement besoin de structuration et de pouvoir faire évoluer leurs idées en produits. Et dans ce cadre là, des organisations comme la Startup Factory, qui accompagnent ces jeunes (...) jouent un rôle vraiment exceptionnel" poursuit-il.

Un problème de financement? Non, un manque de confiance envers les startups

Concernant l'un des principaux obstacles que rencontrent de nombreuses startups maghrébines, à savoir, l'accès au financement, le COO de AIOX LABS estime qu'il s'agit plus d'un problème de confiance envers les startups que de financement à proprement parler: "Au Maghreb, le mot startup va très souvent avoir une connotation péjorative dans l'esprit des grands groupes, alors qu'aux Etats-Unis par exemple, tout le monde veut travailler avec les startups".

Le problème, selon lui, au niveau B2B, vient du manque de confiance des institutions et des "corporates" vis-à-vis des startups: "Ils pensent qu'il s'agit juste d'entités qui vont pouvoir leur donner quelques idées qu'ils pourront réaliser avec des acteurs technologiques historiques", ce qui refroidi certains investisseurs.

Gagner le Maghreb Bootcamp? La consécration d'un long travail

Parmi les vainqueurs du Bootcamp, AIOX LABS le doit à un long travail sans relâche de son équipe, qui a passé des jours et des nuits à préparer ce Bootcamp: "C'est avec beaucoup de fierté que nous accueillons ce prix, c'est la preuve que le travail paye" assure Soulaimane Lahrech.

Au terme de 3 journées "intenses", c'est surtout la "collaboration maghrébine" prometteuse qu'il retient mais également la nécessité de ce genre d'évènements: "Cela va permettre aux startups en early et mid-stage d'être confrontés à la réalité du terrain, à la complexité de certaines problématiques et à repenser leurs produits en fonction de leurs clients dans une véritable customer discovery" conclut-il.

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